Dernier exemple en date, tu fais tomber les chargeurs de portable et c’est de ma faute parce que l’armoire est pleine et tout est emmêlé. C’est vrai que je ne range rien et que c’est le bordel, d’ailleurs je viens juste de vider les valises de retour des vacances, j’ai tout remis en place. Personne ne m’a demandé de faire tout ca si vite, tu as raison, j’aurai dû tout laisser dans l’entrée et me reposer en attendant que ca se fasse comme le reste.
Depuis quelques temps tu es devenu agressif dans tes paroles. Tu me parles comme à ta maman, avec un ton sec. Je t’avais déjà dit au début de notre relation que je trouvais bizarre que tu sois si dur avec elle mais ca ne me regardait pas et on n’a jamais ré-abordé le sujet. Vous avez peut être eu des brouilles dans le passé, mais jusqu'à maintenant tu n'en avais pas avec moi et rien ne justifiait ton attitude. Maintenant, je ne tolère plus que tu me parles sèchement et que tu me coupes la parole sans même t’en rendre compte ou alors c’est peut-être volontaire.
J’ai déjà tenté de te le dire mais en vain, ca ne t’atteint pas et tu préfères en rire.
Peut être que tu n’avais pas ces intentions là en t’adressant à moi de la sorte mais c’est çà que je ressens. Tu n’as jamais pris au sérieux le fait que je sois hyper sensible et que la moindre remarque me touche. J’espère que tu te rendras compte un jour que tes paroles sont parfois blessantes et étant donné qu’elles me font mal et que je les trouve injustes, je n’ai plus aucune raison de les supporter.
En lisant ces mots, tu dois encore te dire que je suis « bizarre », que je me « fais des films comme d’hab. », que je dramatise tout et que je ne vois que le mauvais. Pas grave, c’est ta manière de fuir la discussion, de ne pas remettre en cause ton comportement et jusqu’à maintenant j’ai laissé courir mais aujourd’hui j’en ai marre d’attendre que ca passe.
L’autre jour, tu voulais aller jouer au poker, je t’y ai accompagné, ca ne m’a pas dérangé de t'attendre, ca me plaisait même d’être là bas avec toi.
Par contre, j’ai remarqué au fil des mois qu' il était impossible pour toi de m’accompagner quelque part où ca me faisait plaisir d'aller. C’est un sacrifice que tu ne feras jamais, j’ai mis le temps à en prendre conscience.
En décembre, je pensais que tu viendrai à mon expo de peinture, jusqu’au dernier moment j’y ai cru, mais tu n’es pas venu, j’ai été déçue et je t’en ai voulu même si je ne te l’ai jamais dit. J’ai eu tort de ne pas te dire tout ca sur le coup, j’ai fait la tête pendant plusieurs jours, comme à chaque fois que quelque chose me chagrine, c’était un bien mauvais moyen de montrer mon mécontentement.
Que tu ne m’accompagne pas chez mes amis, me causait des soucis au début. Mais ce qui me pose problème aujourd’hui, c’est que tu n’en apprécie aucun puisque tu ne viens jamais. Le plus chiant finalement c’est de ne plus savoir quoi dire pour justifier ton absence.
Depuis, j’ai décidé de faire comme toi, je n’ai pas d’affinités non plus avec tes amis alors je ne les verrai plus.
Quand j’ai appris au printemps dernier que tes collègues (filles) étaient parties avec toi en weekend à Agen, alors que tu ne me l’as même pas proposé, ca m’a vraiment bouleversée. Je peux te dire que jamais de ma vie je n’aurai mis les pieds là bas (l'ambiance relatée ne m'a jamais emballée), mais que tu ne me propose pas de venir alors que tu convie des collègues de travail, encore aujourd’hui ca me parait très bizarre.
Plus récemment, il y a aussi eu ton week-end à Marseille où tu as gentiment omis de m’inviter. Ce fut alors, la meilleure occasion que tu m’ais offerte de me rendre compte que j’étais devenue la gourde que tu sortais quand y’avait vraiment personne d’autre à emmener ou pour t’emmener.
Je n’ai jamais été un fardeau pour personne mais j’ai l’impression de le devenir pour toi aujourd’hui et j’aimerai vraiment te soulager de ce poids…
Que tu n’aie pas envie de partager tes bons moments (comme les mauvais d’ailleurs) avec moi ne me semble pas normal. C’est sur que j’ai une vision de la vie de couple différente de la tienne mais je ne changerais pas, je suis un peu traditionnelle dans l’âme, je dois manquer de modernité. mais les couples modernes se donnent la liberté que tu recherches mais que j'ai du mal à intégrer.
Tes conversations de l’été dernier avec des filles sur internet me hanteront toujours, je crois que je ne pourrais jamais les oublier. Je n’ai jamais compris quel besoin tu avais eu de faire çà, sans doute qu’il te manque quelque chose que je ne peux t’apporter ?
Je reste persuadée que tu retenteras ce genre de plan un jour et je préfère ne plus être à tes côtés quand ca se reproduira.
Je te connais un peu plus maintenant, je sais que tu aimes charmer, te montrer, parler de toi et je ne pourrais jamais suffire à satisfaire ces besoins, rarement tu écoutes et laisses finir les autres, trop pressé de parler, de toi, de ta famille, de tes amis, les meilleurs et les plus forts que la terre ait connu. C'est dommage, tu passes à coté de gens qui ont des choses intéressantes à dire et à entendre et je ne parle pas de moi ! Je ne sais même pas pourquoi je t'écris tout ca, ca doit faire cinquante fois que je me répète.
Tu as dû te rendre compte comme moi, qu’on n’avait pas tout à fait la même conception des vacances, des week-ends et des sorties, évidemment, chacun est libre de faire ce qu’il souhaite mais pour arriver à vivre ensemble il aurait fallu un minimum de concessions des deux cotés mais on en est pas capable. Jamais je me conformerais à ton style de vie alors je ne vois pas pourquoi je t’imposerais le mien.
Ce qui me fait le plus mal, c’est de passer pour une fille chiante, pas drôle et qui fait toujours la gueule. Je ne suis pas comme ca ! Tu n’as jamais su me voir comme je suis réellement et je ne me donnerai plus le mal d’essayer de te le montrer.
Jamais, mes amis ne m’ont dit que j’étais triste, bien au contraire ils apprécient ma joie de vivre et ma spontanéité, deux qualités que tu n’as jamais vues en moi. Mon dernier petit ami me disait souvent, « toi, tu me feras toujours rire », on a rompu pour d’autres raisons mais au moins il avait appris à me connaitre.
Tu as toujours su me dire que nos relations intimes ne te convenaient pas (en nombre) mais il faut que tu saches qu'elles ne me conviennent plus non plus (en qualité), ce qui me pousse à les espacer.
Je respecte tes choix et ton mode de vie mais il est trop distinct du mien, on a essayé de vivre ensemble mais à la longue je souffre plus que toi de notre différence et je n’arrive pas à concevoir de vivre les moments que j’estime être des bons toute seule, toute ma vie. Pour réussir un couple, il faut du dialogue (j’ai trop de mal à communiquer avec toi), du respect, beaucoup d'amour bien sur et du partage et je pense naïvement qu’il existe un homme qui aimerait partager tout, le bon comme le moins bon avec moi (et peut être même avec le sourire)… J’aimerai vraiment rencontrer quelqu’un avec qui je me sente bien, avec qui je pourrais parler de ce que je pense, de ce que je ressens, de la vie de tous les jours, de ma famille, de mes amis et de mes projets sans avoir peur d’être jugée. Quelqu’un que je ne craindrais pas et qui pourrait me rassurer par son caractère et son attitude.
On est tombé dans la routine, je n’aime pas ce que je suis devenue. Moi qui est toujours prônée la répartition équitable des taches dans le couple, je me retrouve débordée et te voir de plus en plus inactif m’horripile.
Alors ce que je te propose aujourd’hui c’est de faire un break pour prendre le temps de faire le point et voir si ce n’est pas plus simple de vivre séparé et continuer à avancer chacun de notre côté sans ces éternelles disputes qui ne mènent à rien..... Je sais que ca sera difficile pour tous les deux, on a pris nos habitudes ensemble mais j’ai besoin de me sentir mieux loin de toi.